Je profite d’une journée de peinture pour m’échapper et me rendre à Carthage par le TGM. Pour une visite pédestre du site, il faut descendre à la station « Carthage Hannibal ».
Carthage est fondée par des colons phéniciens de Tyr en 814 av. J.-C.
L’ancienne cité punique, détruite puis reconstruite par les Romains qui en font la capitale de la province d’Afrique proconsulaire, est aujourd’hui une banlieue huppée de Tunis regroupant de nombreuses résidences d’ambassadeurs. La municipalité de Carthage est créée par un décret beylical le 15 juin 1919 et possède encore de nombreux sites archéologiques, romains pour la plupart, classés au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979.
Note : Le site archéologique de Carthage, dispersé dans la ville moderne, est dominé par la colline de Byrsa qui était le centre de la cité punique, il se distingue par la silhouette massive de la cathédrale Saint-Louis édifiée à l’emplacement présumé de la sépulture du roi Louis IX de France qui y mourut au cours de la huitième croisade. A proximité de la cathédrale, en face de cette tombe vide dont les restes ont été rapatriés en France, se trouvent les vestiges du plus important quartier de la ville dont il ne subsiste que quelques fondations et quelques fragments de colonnes. Les restes de Saint-Louis, le roi Louis IX sont enterrés dans la cathédrale Saint Denis en France et une partie en Sicile.
La cathédrale Saint-Louis de Carthage est aujourd’hui désaffectée pour le culte. Aux murs figurent les blasons des donateurs pour la construction de la basilique. Édifiée entre 1884 et 1890, sous le protectorat français, la cathédrale devient primatiale d’Afrique lorsque le titre de primat d’Afrique est restauré au profit du cardinal Charles Martial Allemand Lavigerie.
Note : Le théâtre du IIe siècle a fait l’objet d’une importante restauration, les restes d’époque romaine étant très modestes. Du lieu conçu pour accueillir 5 000 spectateurs ne subsistaient que de faibles ruines au début du XXe siècle, tant des gradins que de la scène ou du frons scaenae. À proximité du théâtre a été mise au jour une zone constituant de nos jours le parc dit des « villas romaines ». Il abrite la célèbre « villa de la volière », du nom de la mosaïque principale qui la décore.
Note : Les thermes d’Antonin furent édifiés en bord de mer après un grand incendie qui ravagea la cité au IIe siècle. Des installations d’origine ne demeurent que quelques vestiges du rez-de-chaussée, constitué par les espaces de service, à proximité du rivage.
On imagine toutefois la taille impressionnante des bâtiments car la colonne restante d’une hauteur de 15m était l’une de celles existantes dans la salle principale dont la hauteur générale était de plus du double.
Note : Deux lagunes dénommées l’une « port marchand » et l’autre « port militaire » constituent la trace des anciens ports puniques.
Entre le site des anciens ports et les thermes d’Antonin, se situe le quartier Magon. On y trouve des parties restaurées de vestiges appartenant à des villas puniques au bord de la mer avec leurs pavements, leurs puits et leurs citernes.
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