Toujours pas de moto pour ces balades 2009 (avril et octobre) et 2010 (avril), car c’est à l’occasion de stages de peinture, organisé par Gérald Di Giovanni dans le cadre de l’Académie orientaliste , auquel Christiane participe, que nous décollons pour la Tunisie.
Sidi Bou Saïd
Les Carthaginois puis les Romains auraient utilisé les hauteurs de l’actuel Sidi Bou Saïd pour y établir une tour à feu.
Dès le XVIIe siècle, le charme de ce village séduit la bourgeoisie tunisoise qui y fait construire des demeures luxueuses. Il reçoit le nom de Sidi Bou Saïd lorsqu’il devient le siège d’une municipalité en 1893. Le 28 août 1915, un décret beylical est pris pour assurer la protection du village, imposant le bleu et le blanc si chers au baron d’Erlanger et interdisant toute construction anarchique sur le promontoire, faisant de Sidi Bou Saïd le premier site classé au monde.
Note : Nous avons séjourné à l’hôtel Bou Fares, idéalement situé dans une petite ruelle à côté du café des Nattes, au cœur du vieux Sidi Bou Saïd.
Cet hôtel est un petit oasis de paix, les dix chambres sont disposées autour d’une cour intérieure ombragée par un figuier entouré de géraniums et d’hibiscus, peuplés de quelques tortues paresseuses.
Dommage que les équipements et le linge fourni se dégradent peu à peu et que l’eau chaude y soit incertaine.
Note : Le Café Haut ou Café des Nattes qui abrite les soirées de malouf organisées par les mélomanes du village, attire nombre d’artistes dont André Gide (1869-1951), Sidonie Gabrielle Colette dite Colette (1873-1954), Georges Bernanos (1888-1948), Henry de Montherlant (1895-1972), et Simone de Beauvoir (1908-1986).
Note : Le Café de Sidi Chebaâne ou Café des Délices voit le jour vers la fin des années 1960 et autorise un magnifique regard sur le golfe de Tunis.
Note : Admirable architecture de lumière que celle de Sidi Bou Saïd, célèbre pour ses dyar (pluriel de dar qui signifie “maison” en arabe) et ses palais. D’une géométrie abstraite, ils offrent d’admirables perspectives où coupoles, arcades et façades s’harmonisent avec la luminosité originelle des terrasses, patios et autres esplanades. Tranches immaculées de soleil, les maisons du village forment un troupeau lacté, serré autour du svelte berger qu’est son haut minaret. (Moncef Ghachem)
Note : C’est 366 marches qu’il faut descendre (et remonter…) pour rejoindre le bord de mer par le chemin le plus court.
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