Laurent, Audrey et Tess… Carnet de voyage
et Michel… Carnet de voyage complémentaire
Départ et arrivée : Beaujolais Vert (Rhône)
Durée : 8 jours
Courant août 2009, en marge du « Jumelage Lyon et Antélias », nous rendons visite à nos amis libanais Gina et Fadi dans leur résidence de Beyrouth et leur maison familiale d’Aazour. Un grand merci à tous deux pour le temps qu’ils nous ont consacré, leur accueil chaleureux et leur générosité.
Bienvenue au Pays des Cèdres |
• 1er jour : |
Note : Arrivés pour 11h30 à l’aéroport Saint-Exupéry, c’est autour de minuit que nous prenons pieds à Beyrouth, après une longue étape d’attente à Istanbul.
Nous sommes accueillis par Gina et Fadi qui ont préparé une « casse-croûte libanais » que nous partageons ensemble sur la terrasse de leur appartement.
• 2ème jour : | Grotte de Jeita (Jitta) – Byblos (Jbeil) |
Note : Il existe peu de grottes au monde qui peuvent rivaliser en opulence ou en étendue avec les grottes de Jeïta. Dans ces cavités fréquentées par l’homme depuis le paléolithique où coule la rivière souterraine qui alimente la source principale du Nahr El Kalb, l’action conjuguée de l’eau et du temps a façonné dans les entrailles des contreforts boisés du Mont-Liban, des sculptures et des draperies dignes des plus belles cathédrales. Les grottes de Jeita sont situées à une vingtaine de kilomètres au Nord de Beyrouth, à environ 350 mètres d’altitude, dans la vallée verdoyante de Nahr El Kalb. Elles sont constituées de deux étages :
La partie supérieure à laquelle on accède par le téléphérique, se visite à pieds, puis le petit train vient vous chercher et vous descend jusqu’à la grotte inférieure, qui se visite en barque.
La partie inférieure a été découverte par le Révérend William Thomson au cours d’une partie de chasse, en 1836.
Nous déjeunons dans un restaurant où Tess devra pécher son repas si elle veut manger.
Note : Après la visite des grottes, nous rejoignons Byblos (Jbeil) par la route côtière.
« A environ 37 km au nord de Beyrouth, Byblos est la plus ancienne ville habitée au monde. Longtemps avant la Grèce et Rome, cette ville antique était une ville-état puissante et indépendante, gouvernée par ses propres rois, ayant une culture et un commerce épanouis. Byblos est littéralement encombré de reliques du passé. Des colonnes tombées se trouve sur le bord de la route et dans le port, et on y trouve encore souvent des pièces de monnaie en cuivre d’or argenté de la période romaine de graeco.
Les quatre principaux points d’intérêt a visiter dans Byblos sont le château construit par les croisés aux 12ème et 13ème siècles, les temples égyptiens, le plus vieux d’entre eux datant du 4ème millénaire, les nécropoles royales de Phénicien où se trouve le sarcophage du Roi Ahiram, qui contient une des inscriptions alphabétiques les plus ancienne découverte dans le monde, et l’amphithéâtre romain. » (Ing. Аli КHADRA)
Notre journée s’achève autour du dîner, sur la terrasse de Gina et Fadi.
• 3ème jour : | Détente à Rimal près de Nahr El Kalb |
Note : Une journée de détente dans l’eau et au bord de l’eau avec bien sûr un passage obligé par les manèges. Nous déjeunons chez une nièce de Gina.
Prenons quelques instants pour observer de notre œil « franchouillard » la vie à Beyrouth. A cette période la température diurne est de l’ordre de 40° (nocturne de l’ordre de 30°) donc ici tout est climatisé. Beyrouth est une véritable fourmilière sans cesse en éveil. Le jour les encombrements de circulation y sont nombreux ce qui fait que les travaux de voirie s’effectuent aussi la nuit, donc tout est normal si vous tentez de vous endormir au son du marteau-piqueur qui burine la chaussée au pied de votre immeuble.
Conduire au Liban pour nous pauvres français soumis à la surveillance incessante de la maréchaussée et des radars, parait irréalisable sans un stage d’entrainement « commando » préalable. En effet, si les feux de circulation ont été remis en service début 2009, il est hasardeux de s’aventurer, fort de son bon droit, au feu vert.
En France, nos auto-écoles ne nous enseignent pas le « Between » ou l’art de se faufiler un peu partout. Si vous êtes sur une route à deux voies, c’est normal qu’il y ait quatre files de voitures. Si on vous double en klaxonnant sur une bretelle d’autoroute ou qu’un véhicule arrive à contresens, restez « Zen » et serrez vous. Sur l’autoroute on s’arrête, on fait aussi parfois demi-tour, donc un conseil faites-vous conduire.
Mais quel beau pays avec sa culture, sa composition pluriconfessionnelle ainsi que sa géographie qui sont si variés.
En début de soirée, nous visitons une partie de Beyrouth et notamment sa « croisette » en bord de mer, puis nous dînons ensemble sur la terrasse.
• 4ème jour : | via Saida – Baalbek |
Note : Le manque d’habitude aux chocs thermiques 40° (dehors) / 20° (dedans) fera que nous passerons une bonne partie de 4ème jour en mode « HS ». Nous n’irons pas à Baalbek comme prévu et rejoindrons directement en fin d’après-midi la maison familiale de Fadi qui se situe à Aazour.
Pour la petite histoire, cette maison est restée occupée pendant six ans lors de la guerre 1975-1990, fruit du problème arabo-israélien, où des acteurs arabes, israéliens, et des grandes puissances mondiales, s’affrontent, soit directement, soit par l’intermédiaire d’éléments libanais.
Fadi, très occupé par son travail, a une passion pour les arbres fruitiers qu’il greffe, taille et élève avec attention. Certaines de ses productions décorent la terrasse (120 m2) de son appartement de Beyrouth.
• 5ème jour : |
Note : Ce Dimanche matin, nous partons pour Machmouche en passant par le caza de Jezzine; région verdoyante rocheuse, riche en eau, où les points de vue sur cette partie du Mont Liban sont magnifiques. Cette région attachante vaut bien le détour.
Jezzine est connue pour sa vieille église, ses maisons en pierre de taille, ses ruelles étroites et son artisanat de coutellerie, célèbre à travers le monde.
Nous traversons le village de Bkassine qui abrite la plus grande forêt de pins du Moyen-Orient et arrivons à Machmouche où nous flânons tranquillement. Dans le village de Machmouche se trouve un des premiers sièges maronites du secteur. On peut visiter le beau monastère du 18ème siècle et une école Notre-Dame de Machmouche y est d’ailleurs tenue par l’Ordre Maronite Libanais.
De retour à Aazour, nous rejoignons la famille de Gina et Fadi pour un déjeuner convivial et pour ensuite paresser sous les treilles.
Fadi profite de ces instants de tranquillité pour soigner ses dernières plantations.
• 6ème jour : | Retour de Aazour à Beyrouth par la montagne |
Note :
Ce matin, retour sur Beyrouth par la montagne. Les paysages sont grandioses. Nous faisons une halte à Deir El Qamar où Tess s’essaiera à la conduite d’un dromadaire et où nous visiterons le musée du Château Moussa. Cette construction moderne à la manière d’un château médiéval porte le nom de son propriétaire et constructeur. L’intérieur de ce château fantaisiste est transformé en un musée de cire où sont évoquées des scènes de la vie traditionnelle et quotidienne de la montagne libanaise (voir la vidéo en bas de page).
Nous faisons également une pause à Deir El Kamar où se situe le musée de cire « Marie Baz ». Ce musée fait revivre une tranche de cinq siècles de l’histoire ancienne et contemporaine du Liban à travers ses principaux personnages de différentes époques. Il est installé dans une demeure historique du XVIème siècle qui fut le palais de l’émir Fakhreddine II, le Grand, à Deir El Kamar, racheté aux héritiers des Maan par M. Samir Emile Baz qui lui a donné le nom de sa mère.
Notre retour se poursuit par les petites routes vers Aley qui dominent Beyrouth.
• 7ème jour : | Ariz (Fôret de Bcharré) |
Note : Nous partons à la découverte de l’arbre mythique du Liban, vers Ariz et la forêt de Bcharré.
Auparavant sur le trajet nous passons devant le petit château de Mseilha (Msaylha) qui se trouve après Batroun, sur la droite à l’écart de l’autoroute de Tripoli, perché sur un piton rocheux entouré du ruisseau Nahr el Jaouz asséché en été. Ce petit château, encore très bien conservé, s’appelait au 19ème siècle « Kalaat Mezsbaheh ». Son état actuel remonte à 1624, date à laquelle l’émir Fakhreddine le fit construire pour garder la route de Tripoli pendant les croisades.
La route grimpe ensuite jusqu’à Ariz.
Le «Cedrus Libani», dont le bois a été prisé à travers l’histoire pour sa dureté et sa résistance, est de l’avis des scientifiques, menacé par l’impact du réchauffement climatique et la fonte des neiges en montagne.
Le cèdre, qui peut atteindre 50 mètres, aime en effet la neige, et pousse entre 1 200 et 1 800 mètres au dessus du niveau de la mer. Le réchauffement du climat pourrait le contraindre à grimper plus haut pour survivre.
Cet arbre victime d’une déforestation intensive, ne vit déjà plus que dans des zones protégées comme notamment la réserve naturelle des cèdres d’Al-Chouf, dans la région montagneuse du Chouf, au sud-est de Beyrouth. Cette réserve, la plus importante du pays avec plus de 25% des 2000 hectares plantés en cèdres du Liban, a été créée en 1996. Certains de ces arbres aux aiguilles persistantes, de la famille du pin, sont vieux de 2 000 ans.
Le cèdre est le symbole de l’identité nationale non seulement depuis des siècles, mais depuis l’antiquité donc avant l’existence même du Liban (La charpente du temple de David était en cèdre du Liban, fourni à Salomon par le roi de Tyr, maître du mont Liban). Il est réputé avoir servi à la construction des bateaux, temples et maisons phéniciens et est l’emblème de nombre de partis politiques.
La forêt de Bcharré proche d’Ariz au Nord du Liban (au Sud-Est de Tripoli) compterait aujourd’hui 2 arbres tri-millénaires, 10 millénaires et 363 plusieurs fois centenaires.
Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine (1790-1869) qui vécut près de chez nous à Saint-Point (71) disait : « Les cèdres du Liban sont les reliques des siècles et de la nature, les monuments naturels les plus célèbres de l’univers. Ils savent l’histoire de la terre, mieux que l’histoire elle-même. »
Note : Après notre balade du matin dans la forêt de cèdres et de pins, nous déjeunons de bon appétit dans un restaurant avec une terrasse offrant une vue exceptionnelle.
Mille mercis à Philippe, cousin de Fadi, qui a été notre chauffeur et notre guide ce jour là.
Sur le chemin du retour à Beyrouth, nous passons vers Wadi Kannoubine.
Kannoubine : mot d’origine grecque qui signifie « la vie en communauté ».
La Vallée Sainte s’étend sur une longueur de 35 Km. Elle fut le refuge des Maronites qui y vinrent au milieu du VIIe siècle et y vécurent ensemble patriarche, moines, ermites, peuple.
A Wadi Kannoubine cette vallée profonde, vous ne voyez qu’une haute montagne d’un côté, une haute montagne de l’autre, et un morceau de ciel en haut, c’est là que nous découvrons le monastère El Hawka auquel l’on ne peut accéder qu’à pied.
• 8ème jour : | Vol retour |
La nuit est courte et il nous faut déjà rejoindre l’aéroport Rafiq Hariri pour le vol de retour toujours via Istanbul.
• Avril 2010 : | Carnet de voyage complémentaire par Michel |
Je me suis rendu au Liban dans le cadre de mes activités. Globalement, j’ai suivi le même périple que Laurent et sa petite famille. Je me suis rendu également dans la plaine de la Bekaa (Sud) qui est un plateau situé dans la partie orientale du Liban, entre les chaînes du Mont-Liban et de l’Anti-Liban, à une altitude moyenne d’environ 900 mètres.
Mes photos sont dans « Photos en vrac » en bas de page
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